Guide d’achat : Comment bien s’orienter pour choisir la bonne piscine enterrée ?

piscine béton creusée

Souvent mûrement réfléchie, la construction d’une piscine tend à se démocratiser. Les nouvelles structures et modes d’installation permettent de baisser les coûts et le temps de travaux pour profiter rapidement d’un bassin de détente, de loisir, sportif, ou simplement d’un point d’eau pour se rafraîchir. C’est un investissement tant immobilier qui valorisera votre habitation que personnel qui apporte une dose de bonheur !

Quelle structure de piscine en dur choisir ?

Dans tout les cas les prérequis de base seront un raccordement aux réseau d’eau et d’électricité à proximité de l’installation, afin de pouvoir assurer le remplissage et le fonctionnement des appareils de filtration et de nettoyage.

Les piscines en béton

C’est le type de construction classique auquel on pense en premier. Elle demande de lourds travaux mais présente l’avantage d’être totalement personnalisable. La forme peut être classique ou originale pour s’intégrer harmonieusement au terrain ainsi qu’à vos envies. Vous aurez le choix aussi de la ou les profondeurs de votre bassin, selon votre usage. Le béton est un matériau durable et solide qui vous offrira un usage sur le long terme. Les spécificités liées à l’usage du béton nécessitent l’intervention d’un professionnel tant pour la conception que la réalisation.
Il existe trois types de bétonnage possible :

  • le béton coulé : technique traditionnelle, où le béton est coulé dans un coffrage en bois, renforcé par une armature en fer. Idéal pour les formes orthogonales et simples, même de grande dimension.
  • le béton projeté : plus complexe à mettre en œuvre, cette technique nécessite un appareil spécifique qui va projeter le béton directement sur l’armature en fer. C’est la mise en œuvre privilégiée pour les piscines de forme « libre ».
  • le maçonnage en parpaings : c’est l’option la moins onéreuse. Les parois de la piscine sont faites en parpaings puis entourées de béton armé.

Les piscines « coques »

C’est l’option la plus rapide mais aussi parmi les plus économiques de l’éventail existant des piscines enterrées. Il faut simplement prévoir les travaux de terrassement et de raccordement, pour pouvoir poser la coque dans l’espace prévu et la raccorder au réseau d’eau et d’électricité pour la filtration. La coque peut prendre différentes formes, les fabricants en proposent plusieurs sur catalogue, le plus souvent avec des marches intégrées très pratiques ou des plages immergées. Plus besoin de liner ou d’enduit, le matériau est étanche, résistant et ne nécessite aucuns lourds travaux à la pose. Il faut toutefois être vigilant quant à la nature de votre sol : les terrains meubles, sableux ou argileux auront tendance à évoluer (se tasser) avec le temps. Le travail de terrassement qui assurera la stabilité de la pose et la longévité de votre bassin doit être réalisé par un professionnel qui saura vous orienter et vous proposer des solutions durables. En effet, aucune réparation d’ampleur ne peut être envisagée si au fil du temps la coque se fissure en raison de l’affaissement du terrain. Les piscines coques ont l’avantage de proposer des formes originales qui s’adaptent au terrain, mais ce dernier doit être accessible par un camion-grue pour la livraison. Le choix sur catalogues des piscinistes professionnels est conséquent, ils offrent des modèles du plus simple au plus fantaisistes. Attention toutefois au budget qui peut s’envoler. Certaines disposent mêmes d’options pour les plus sportifs, comme le contre-courant.
L’avantage majeur sur le long terme de ces piscines, c’est l’entretien. La matière (polyester ou acrylique) de la coque n’est pas poreuse et ne laisse donc pas la place aux moisissures et champignons de s’installer comme pourraient le faire un liner ou des joints de carrelage. Vous avez aussi la possibilité de choisir une teinte de coque en accord avec l’espace entourant la piscine, pour un aménagement de détente harmonieux.

Les piscines en kit à enterrer

Pour les plus doués et adeptes du DIY, vous pourrez aussi opter pour une piscine en kit à enterrer. Elles nécessitent un peu de temps et de savoir faire mais vous ferez considérablement baisser les coûts en vous attelant à la tâche de la construction. Elles se présentent sous deux types de mises en œuvre : des coffrages de béton à remplir ou des panneaux à remblayer.piscine en kit panneau acierLivrées en pack, vous pouvez choisir sur catalogue la forme et les dimensions, puis les éléments usinés prêts à monter arrivent chez vous. De la structure même aux équipements de filtrations en passant par l’étanchéité (le liner), le plus souvent, tout est inclus. Vous bénéficiez également d’une assistance téléphonique voire physique d’un technicien pour le montage.

Vous aurez donc le choix entre plusieurs matériaux :

  • Coffrages béton : Des blocs modulaires (polystyrène, PVC, acier etc…) qui s’assemblent et dans lequel vous coulez du béton en une seule fois. C’est la solution idéale pour des piscine de formes droites. Elle requiert une grande précision lors de l’assemblage des blocs et demanderont de faire intervenir des camions toupie pour le béton.
  • Panneaux modulaires : métal, béton, bois ou matériau composite sont proposés. Il s’agira alors d’assembler les panneaux selon la forme souhaitée et le plus souvent après avoir coulé le fond de la piscine (tout dépend des recommandations du constructeur). C’est l’option à retenir pour les formes « libres » (en haricot par exemple) car les panneaux pleins peuvent être incurvés. Le plus souvent, le constructeur recommande d’utiliser également des renforts extérieurs pour stabiliser les parois. Ici également il faudra apporter une grande vigilance aux mesures pour l’assemblage des parois, notamment courbes.

Selon nous la piscine en kit la plus simple à installer est la piscine en bois. En effet, il s’agit en général de madriers que vous superposez pour faire les parois (plutôt alors une piscine de forme droite). Il faut impérativement choisir un bois de classe 4 ou 5, traité, et résistant à la putréfaction, aux xylophages et aux champignons.

La réglementation pour construire une piscine

Travaux et impôts

C’est la dimension de votre bassin qui entraînera la nécessité d’obtenir une autorisation :

  • Au-delà de 10m², vous devez solliciter l’accord de la mairie. Pour les zones classées, l’autorisation doit systématiquement être sollicitée (voir FAQ).
  • Pour les bassins entre 10m² et 100m² il est obligatoire de remplir une déclaration préalable de travaux en mairie, pour obtenir l’accord de construction. Il faudra fournir un plan de situation et un plan de coupe du terrain si la piscine est enterrée.
  • Si vous bassin dépasse les 100m² vous devez alors déposer un permis de construire. Lors de la mise en œuvre du projet, rapprochez-vous de votre mairie, afin de consulter le PLU (Plan Local d’Urbanisme) pour respecter scrupuleusement les règles établies.

Construire une piscine aura également un impact sur vos impôts locaux. En effet, elle augmente la valeur locative qui sert à calculer la taxe foncière et la taxe d’habitation. La construction doit être fixée au sol « à perpétuelle demeure », il ne doit pas être possible de la déplacer sans la démolir. Le dépôt de la déclaration (cerfa 10517*102) doit être fait au plus tard 90 jours après l’achèvement des travaux.

Sécurité et réglementation

Des dispositifs de sécurité sont également obligatoires à partir de 10m², répondant aux normes de l’Afnor tels que :

  • une barrière de protection : comptez 6000€ en moyenne, toutefois les prix démarrent à 400€. C’est une option peu esthétique mais très pratique et sécuritaire car l’accès est clos et la barrière infranchissable pour de jeunes enfants
  • ou un système d’alarme sonore : alarme d’immersion qui informe de la chute d’un enfant ou alarme de périmètre qui informe de l’approche d’un enfant du bassin. Totalement invisibles et peu onéreuses, ce sont les solutions les plus esthétiques. Comptez entre 200€ et 1000€ pour ces alarmes. Il faut toutefois gardez en tête qu’elle n’empêche en rien la chute d’un jeune enfant dans l’eau et nécessite d’être réactif en cas de déclenchement. Nous vous les recommandons plutôt si vous avez des enfants qui savent déjà nager.
  • ou une couverture de sécurité : dès lors que la piscine n’est pas utilisée, vous la couvrez. Peu pratique mais cela vous laisse l’esprit libre car ces rideaux ou couverture sont ne peuvent être fracturés. Ils ont néanmoins l’avantage de protéger le bassin des intempéries, des salissures et facilite son hivernage.
  • ou un abri type véranda qui recouvre le bassin : l’option la plus onéreuse (de 2000€ pour les abris bas jusqu’à 30 000€ pour un abri type véranda) mais c’est aussi le meilleur choix si votre piscine est chauffée. Vous pourrez en profiter toute l’année si vous choisissez un abri suffisamment haut. La surveillance des enfants reste indispensable quand l’abri est ouvert

Omettre d’installer un dispositif de sécurité vous expose à une amende de 45 000€.
Vous pouvez bien sûr aussi choisir la double sécurité, et associer une alarme d’immersion à une barrière ou un abri haut de type véranda. La noyade est la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans. La majorité de ces décès sont des enfants de moins de 6 ans, et ont lieu dans des piscines privées.

Les accessoires et la maintenance d’une piscine creusée

Comme tous les bassins, la piscine creusée ne peut pas se passer d’un entretien régulier pour ne pas se dégrader. Qu’il s’agisse des traitements visant à conserver une eau propre et claire ou des aspects qui touchent à la construction elle même, c’est un poste de dépense à ne pas oublier avant de se lancer dans la construction.

Nettoyage aspirateur piscine

L’entretien et la maintenance

Il faudra à minima enlever à l’aide d’une épuisette les gros déchets flottants en surface sous peine d’obstruer le skimmer, nettoyer régulièrement le liner ainsi que le fond et les parois à l’aide d’une brosse ou d’un aspirateur et enfin contrôler la qualité de l’eau (pH et chlore).
Les piscines enterrées, qu’elles soient en béton, coques ou en kit disposent toutes de système de filtration de l’eau intégré au bassin. Les moteurs et cuve seront dissimulés dans un petit abri technique à proximité du bassin. Trois principaux types de filtration existent : à cartouche, à diatomées ou à sable. Le plus performants sera le filtre à diatomées qui a une finesse de filtration maximale : entre 2 et 5 microns. Vous bénéficiez alors d’une eau limpide. Ce type de filtre nécessite un entretien régulier pour ne pas s’encrasser et ne possède qu’un débit de renouvellement inférieur à 5m3 par heure. C’est toutefois notre préféré pour profiter d’une eau saine.

Escalier de piscine ou échelle ?

Tout est question de goût et d’utilisation. Les escaliers apportent du confort et sont souvent plus esthétiques qu’une échelle, toutefois ils empiètent sur l’espace utile de nage et de jeux. Certaines piscine coques proposent aussi des plages immergées, très agréable pour s’allonger à fleur d’eau, sans pour autant être au milieu des enfants qui jouent.

Un peu de fantaisie ?

L’avantage de participer à la construction de votre piscine de manière active est de pouvoir imaginer la piscine de vos rêves et d’adapter la piscine à votre terrain. Un terrain en pente ou en restanque ? Pourquoi ne pas imaginer une piscine à débordement ! Elles ne sont plus réservées aux villas de bord de mer, et peuvent aisément prendre place dans une jardin.
Les piscine miroirs sont aussi très en vogue : les margelles sont recouvertes par la ligne d’eau qui va s’écouler sur tout le pourtour de la piscine, dans une grille. Les contours de la piscine sont floutés, d’où l’effet de miroir.

Foire aux questions
J’habite en zone protégée, puis-je construire une piscine ?

Si vous résidez en zone protégée, aux abords d’un monument historique, dans un secteur sauvegardé, classé ou en instance de classement, il est nécessaire d’obtenir une autorisation quelle que soit la taille et le type du bassin. Il faut pour cela vous adresser en mairie.

Quelle est la législation pour une piscine hors-sol ?

Vous n’avez aucune déclaration de travaux à faire si votre piscine ne dépasse pas les 10m² et si elle n’est pas en zone protégée (site patrimonial ou abords d’un monument historique). Toute fois nous vous conseillons de vérifier auprès de votre mairie qu’aucune restriction n’est inscrite au PLU (Plan Local d’Urbanisme).